Le gardien du phare aime trop les oiseaux, poésie de Jacques Prévert récitée par Victoria
// janvier 6th, 2011 // 1 Comment » // Poésies et lectures à voix hautes
Le gardien du phare aime trop les oiseaux
Des oiseaux par milliers volent vers les feux
par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
par milliers aveuglés par milliers assommés
par milliers ils meurent.
Le gardien ne peut supporter des choses pareilles
les oiseaux il les aime trop
alors il dit Tant pis je m’en fous !
Et il éteint tout
Au loin un cargo fait naufrage
un cargo venant des îles
un cargo chargé d’oiseaux
des milliers d’oiseaux des îles
des milliers d’oiseaux noyés.